Claude Verlinde, the illusionist

I got to know the work of this great artist in 1998 in paris at the Michelle Boulet gallery. I just found out that Verlinde has been very active in the past few years. I loved this piece of one of his paintings which reminded me of Jean Ferrat‘s song, l’Amour est cerise.

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5 thoughts on “Claude Verlinde, the illusionist

  1. MOI ET L’AMOUR

    Sonnet CXVI

    Let me not to the marriage of true minds
    Admit impediments. Love is not love
    Which alters when it alteration finds,
    Or bends with the remover to remove :

    O no ! it is an ever-fixed mark
    That looks on tempests and is never shaken;
    It is the star to every wandering bark,
    Whose worth’s unknown, although his height be taken.

    Love’s not Time’s fool, though rosy lips and cheeks
    Within his bending sickle’s compass come :
    Love alters not with his brief hours and weeks,
    But bears it out even to the edge of doom.

    If this be error and upon me proved,
    I never writ, nor no man ever loved.

    Ne laissons mettre empêchement aux épousailles
    Des esprits accordés ; l’Amour n’est pas l’Amour,
    Qui varie en trouvant que son objet varie,
    Ou recule aussitôt que l’autre a reculé.

    Mais non ! C’est un phare érigé pour toujours,
    Qui voit les ouragans sans jamais en trembler ;
    Il est l’astre guidant toute barque en dérive,
    Dont on prend la hauteur, mais en ignorant sa vertu.

    L’Amour n’est pas jouet du Temps, même si sous sa faux
    Sont prêtes à tomber les lèvres roses et les joues ;
    Il ne varie avec ses courtes heures ou semaines,
    Mais les emporte au seuil du Jugement dernier.

    Si je faute en ceci et que ma vie le prouve,
    Nul n’a jamais aimé et je n’ai point écrit.

    All’unione di anime costanti io mai
    porrò impedimenti : l’Amore non è Amore
    Se muta quando vede mutamenti.
    O da chi si ritira inclina a ritirarsi.

    Oh, no, l’Amore è un faro sempre fisso,
    Che sfida le tempeste e mai ne è scosso;
    E’ la stella polare di ogni barca vagabonda,
    In sé ignota pur se ne è nota la distanza.

    L’Amore non è lo zimbello del Tempo, anche se rosee
    Labbra e guance sotto la sua falce dovran cadere;
    L’Amore non muta con i suoi brevi giorni,
    Ma resiste immutato fino all’ora del Giudizio.

    Se questo è falso e tale sia provato,
    Io non ho mai scritto, né mai nessuno ha amato.

    William SHAKESPEARE

    à suivre…

    Rome, le 22 octobre 2007

    D

  2. Si je me rappelle bien, j’ai un commentaire à terminer !
    Ceci pourrait être mon dernier commentaire avant mon intervention.
    Eh, bien !
    Je clos en Beauté…
    Je Vous remercie de tout coeur pour Votre hospitalité sur Votre Blog.

    A Mes Filleules Chéries :
    Lorena, Maria, Michela, Raffaella, Sara, Shirin, Simona et Sonia

    MOI ET L’AMOUR

    Sonnet CXVI
    William SHAKESPEARE

    Let me not to the marriage of true minds
    Admit impediments. Love is not love
    Which alters when it alteration finds,
    Or bends with the remover to remove :

    O no ! it is an ever-fixed mark
    That looks on tempests and is never shaken ;
    It is the star to every wandering bark,
    Whose worth’s unknown, although his height be taken.

    Love’s not Time’s fool, though rosy lips and cheeks
    Within his bending sickle’s compass come :
    Love alters not with his brief hours and weeks,
    But bears it out even to the edge of doom.

    If this be error and upon me proved,
    I never writ, nor no man ever loved.

    Ne laissons mettre empêchement aux épousailles
    Des esprits accordés ; l’Amour n’est pas l’Amour,
    Qui varie en trouvant que son objet varie,
    Ou recule aussitôt que l’autre a reculé.

    Mais non ! C’est un phare érigé pour toujours,
    Qui voit les ouragans sans jamais en trembler ;
    Il est l’astre guidant toute barque en dérive,
    Dont on prend la hauteur, mais en ignorant sa vertu.

    L’Amour n’est pas jouet du Temps, même si sous sa faux
    Sont prêtes à tomber les lèvres roses et les joues ;
    Il ne varie avec ses courtes heures ou semaines,
    Mais les emporte au seuil du Jugement dernier.

    Si je faute en ceci et que ma vie le prouve,
    Nul n’a jamais aimé et je n’ai point écrit.

    All’unione di anime costanti io mai
    porrò impedimenti : l’Amore non è Amore
    Se muta quando vede mutamenti.
    O da chi si ritira inclina a ritirarsi.

    Oh, no, l’Amore è un faro sempre fisso,
    Che sfida le tempeste e mai ne è scosso;
    E’ la stella polare di ogni barca vagabonda,
    In sé ignota pur se ne è nota la distanza.

    L’Amore non è lo zimbello del Tempo, anche se rosee
    Labbra e guance sotto la sua falce dovran cadere;
    L’Amore non muta con i suoi brevi giorni,
    Ma resiste immutato fino all’ora del Giudizio.

    Se questo è falso e tale sia provato,
    Io non ho mai scritto, né mai nessuno ha amato.

    « Il n’y a rien, dans un écrivain, que son langage : son langage est tout ce qu’il nous donne… »

    dit avec force Thierry Maulnier.
    Et il ajoute :

    « L’acte de l’écrivain n’est pas autre chose que l’acte qui fait choisir tel mot et rejeter tel autre… »

    Ecrire, pour un artiste, ce n’est pas coucher des idées sur le papier, ni les ranger dans un certain ordre, c’est très exactement vivre dans et par les mots. A chaque tournant de mon existence, je m’arrête pour, dans un nouveau livre, regarder en arrière, m’orienter, puis reprendre la route.
    Marguerite Yourcenar ne s’y est pas trompée :

    « On peut suivre toute la vie au tracé de la voix. »

    Tout écrivain se peint en creux dans ses livres ; moi, je ne suis pas échappée à la règle. J’ai embrassé en une seule étreinte ma thématique la plus intime et mes secrets les plus enfouis, témoigné avec et à travers moi-même du thème majeur de la littérature, l’Amour, et de sa quête éternelle et impossible.

    « Plus je cherche et moins je trouve »,

    écrit Saint Augustin,

    « Je désire. De là, je n’ai jamais fini de chercher. »

    Je sais, « Parler d’Amour » ce n’est plus à la mode. On fait du sport, on fait même l’Amour, mais on n’en parle pas. Ou alors, c’est avec des ricanements.
    Le mot Amour est un terme si galvaudé que pour le comprendre il vaudrait mieux se débarrasser de ce qu’il n’est pas.
    C’est un mot qui a été usé et défiguré par son usage.
    Les grecs disposaient pour parler de cette chose-là de quatre mots : Philia, Eros, Mania et Agape.
    Et il n’est pas inutile de se confronter à une langue morte pour parler de la passion, du désir, et de ce qui, dans l’expérience amoureuse, nous fait mourir et renaître…
    Se détacher du passé et s’ouvrir à l’inconnu…
    Etre et devenir…
    Se quitter, espérer et aimer, encore et toujours.
    L’Amour.
    Une source, une raison de source, le monde devient fertile, c’est l’émerveillement, le sentiment du miracle et, en même temps, du déjà connu, un retour au Paradis Perdu, la réconciliation du corps et de l’idée, la découverte de notre force et de notre fragilité, l’attachement à la Vie et pourtant l’indifférence à la Mort, une certitude à jamais révélée et cependant mobile, fluide et qu’il faut reconquérir chaque jour.
    Pour moi, rien au monde n’est plus beau qu’un couple et quand j’entends dire qu’aimer c’est perdre sa liberté et son intégrité je me demande si nous parlons du même sentiment.
    Je ne renonce jamais à un Etre que j’ai connu.
    Nous savons que chacun d’entre nous est Unique, et qu’il y a un lien entre cette unicité et sa valeur, ou le fait d’Etre précieux, dans la fragilité des vivants d’un jour que nous sommes.
    La valeur de la belle personne n’est pas la possession de vertus spéciales, mais l’Etre même de cette unicité, Etre secret et à peine entrevu, parfaitement ineffable et capable de susciter tant de mots. De susciter, surtout – et c’est là la seule raison de l’« impossibilité » dont parlait Simone Weil – un besoin qui n’est pas de possession mais d’expression, de parole, de remerciement, de prière et de louange, et même davantage : un besoin de forger, de créer, de faire l’équivalent, mais tout autre, de ce Beau qui nous a coupé le souffle.
    A Rome, on regarde rarement le ciel.
    Suivre la marche de la lune et des étoiles a toujours signifié pour moi une visite grave et heureuse à l’Univers dont nous faisons partie.
    Quand je me séparais de Lui, il me donnait rendez-vous dans une Etoile et il me semblait voir le fil de notre Amour, ligne lumineuse, flèche de velours, trace de feu, partant de chacun de nous pour se rejoindre dans Orion.
    C’est souvent en contemplant le ciel la nuit, que j’ai mesuré le plus intensément et aussi le plus raisonnablement ma joie ou ma peine, pris le mieux conscience du monde, de la place que nous y tenons, de la solitude, de la perfection de l’Amour « …fidèle comme le soleil au jour, comme la tourterelle à son mâle, comme le fer à l’aimant, comme la terre à son centre », disait Troïlus à Cressida.

    Rome, le 15 novembre 2007

    D

  3. POUR UN AMI ON DONNE VOLONTIERS SA VIE

    Non est certa meos quae forma invitet amores
    Centum sunt causae, cur ergo semper amen.

    Ce n’est pas une beauté précise qui éveille mes amours
    J’ai cent motifs pour aimer toujours.

    Ovide, Les Amours

    Il entra dans ma Vie pour n’en jamais sortir en… – cela n’a pas d’importance –.
    Je puis me rappeler le jour et l’heure où, pour la première fois mon regard se posa sur cet Etre qui allait devenir la source de mon plus grand bonheur et de mon plus grand désespoir.
    Notre rencontre aurait pu n’être qu’un instant merveilleux, un beau souvenir sans risque qui n’aurait en rien modifié le cours de nos Vies.
    En fermant les yeux, je me souviens de chaque détail.
    Tout ce que je savais alors était qu’il allait devenir mon Ami.
    Tout m’attirait vers lui.
    Le problème était de l’attirer vers moi.
    Que pouvais-je lui offrir, à lui qui avait aimablement, mais avec fermeté repoussé la Gloire et le Caviar ?
    Comment pouvais-je le conquérir lorsqu’il était retranché derrière les barrières de la tradition, sa fierté naturelle et sa morgue acquise ?
    De plus, il semblait parfaitement satisfait d’être seul et de rester à l’écart de ses semblables, auxquels il ne se mêlait que parce qu’il le fallait.
    Comment attirer son attention, comment le pénétrer du fait que j’étais différente de ce morne troupeau, comment le convaincre que moi seule devais être son Amie ?
    Pour la première fois de ma Vie je voulais l’impossible.
    J’attendais sans attendre.
    Je tentais d’immobiliser le temps, d’éterniser le fugitif, je dressais des statues dans le vide.
    Chaque jour, je subissais la même torture de la séparation et de l’exclusion ; chaque jour, cette demeure, qui détenait la clé de notre Amitié, croissait en importance et en mystère.
    C’est alors que j’ai commencé à ne plus subir la solitude, mais à me laisser apprivoiser par elle. Mon imagination l’emplissait de trésors : bannières d’ennemis défaits, épées de Croisés, armures, lampes ayant jadis brûlé a Esfahan et à Tehran, brocarts de Samarkand et de Byzance.
    Les quelques mois qui suivirent furent les plus heureux de ma Vie. D’un seul coup, nous fûmes riches de centaines d’instants, d’événements vécus ensemble et gardés dans notre mémoire parce qu’ils nous avaient réunis.
    Avec la venue du printemps, toute la campagne ne fut qu’une immense floraison, les cerisiers et les pommiers, les poiriers et les pêchers, tandis que les peupliers prenaient leur couleur argentée et les saules leur teinte jaune citron.
    Je ne cherchais plus son visage nulle part.
    Il surgissait de partout.
    Mais le barrières qui me séparaient de lui semblaient dressées à jamais.
    C’est ainsi que, trop fière pour l’interroger là-dessus, je devenais de plus en plus tourmentée, soupçonneuse et obsédée par le désir de pénétrer dans sa forteresse.
    Le soleil est aujourd’hui comme le bonheur, caché, mais existant.
    Je cherche le ciel d’azur, l’âge d’or.
    Je dois apprendre de nouvelles raisons de joie.
    Redevenir claire, repousser la nuit, le garder en moi.
    Quelque part, à des milliers de kilomètres, il existe.
    Je le respire aussi naturellement que l’air.
    Le désert, plus qu’aucun autre paysage donne la Liberté à l’imagination.
    Un arbre au bord de la piste, un couple d’oiseaux dans le ciel témoignent plus de la Vie que la plus verte vallée.
    Il existe.
    Nous nous étions rencontrés, ce qui me fait penser à deux fleurs situées sur des arbres différents et qui voudraient être ensemble et qui n’ont que leurs muettes couleurs et leurs parfums lointains pour se toucher, au milieu de la stupidité et de l’indifférence des choses.
    L’Hiver me détache de tout.
    Je redeviens celle que j’ai toujours été.
    Je ferme les yeux et je recommence à rêver.
    Je vis et je recommence à écrire.
    Ai-je vraiment besoin de savoir ?

    Rome, le 15 décembre 2007

    D

  4. Hi,

    I am looking for a book , a website or something about Claude Verlinde, to get to know him better and its source of inspiration.

    I appreciate his paintings a lot but this is still mysterious to me .

    Many thanks

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