“Leaf peeping” in L.A.

It rained today in Los Angeles and I pretended that the fall was here, that there is actually a change of weather, that time doesn’t pass me by in a bigger hurry in the absence of seasons in southern California. Going through the four seasons makes you realize that you are aging with the rest of the Earth, but not where I live…

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We are surrounded here by evergreens and we rarely use our gloves/umbrellas/fireplaces; every time that I see a sycamore or a Japanese maple tree losing quietly its leaves, I am transported back to my childhood in Tehran where the year was divided into its four glorious versions. Summers were hot and dry, winters cold and white, etc…

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The autumn leaves was adapted from the beautiful poem by Prévert. Both Juliette Gréco and Yves Montand had this song in their repertory.

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I still remember the spectacular color shows of New England falls; It’s quite amazing how the green leaves turn to brilliant shades of yellow, orange, and red – a never ending spectacle.

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Momijigari (leaf peeping in the U.S.) is the japanese traditional pastime of viewing the changing colors of the autumn foliage when it snows yellow and red.

5 thoughts on ““Leaf peeping” in L.A.

  1. I remember the feeling of leaving Los Angeles for Boston, gleefully fantasizing about the wonders awaiting me in New England’s four seasons. I also remember being happy for leaving the dull excitement of LA’s perpetually perfect weather! Well, I think the novelty wore off 6 weeks into the first winter as my face was introduced to the -20 degrees wind chill factor air courtesy of Boston’s late fall and winter. Many years later, I’m still not used to the “four seasons”… but do try to talk myself through two of the fours seasons. Granted, early New England Fall is beautiful, with many picturesque opportunities; but the late fall and winter more than make up for this beauty. Thankfully, there’s more to New England that its four seasons, otherwise I would have left long ago. So, while it’s fashionable to romanticize what’s not around, namely the lack of four seasons in LA, we should be careful what we wish for, we may just get what we wished for! On a positive side, however, the cold misery of winter makes the spring and summer something to look forward to. I mean, aren’t the weekends more fun because we work all week long? If everyday was a holiday then the weekends would lose their special meaning. We enjoy a better summer here because of the cold winters and that’s a valid argument for having four seasons. The sweet wouldn’t be as sweet if it weren’t for the sour!

  2. Ali,

    I couldn’t agree with you more. We need some variety to spice up our lives. Living in Utopia would be so boring!

  3. Once again awe inspiring photographs..

    Perfection is achieved, not when there is nothing more to add, but when there is nothing left to take away.

    Antoine de Saint Exupéry

  4. J’aimerais me promener sur les bords de ce canal, à bicyclette. J’aurais avec moi les livres de Danièle Sallenave et d’Isaïah Berlin que l’on voit sur une photo.Cette atmosphère automnale me plaît. Elle me semble propice aux livres et à la musique (je pense à la 3ème symphonie de Mahler ou aux “Vier letzte Lieder” de Strauss). Je pourrais m’asseoir au pied de l’arbre, lire, réfléchir et goûter l’harmonie possible et paisible entre les mots et et les arbres…

  5. Les Saisons de Ma Vie

    A map of the world that does not include Utopia is not worth even glancing at.

    Une carte du monde qui n’inclurait pas l’Utopie, disait Oscar Wilde, n’est pas digne d’un regard.

    Eine Landkarte, auf der Utopia nicht zu finden ist, verdient keinen Blick.

    Una carta del mondo che non contiene il Paese dell’Utopia non è degna nemmeno di uno sguardo.

    Um mapa do mundo em que não aparece o país Utopia não merece ser guardado.

    (Oscar Wilde)

    Les utopies apparaissent comme bien plus réalisables qu’on ne le croyait autrefois. Et nous nous trouvons actuellement devant une question bien autrement angoissante: comment éviter leur réalisation définitive?
    L’homme n’est homme que dans le mouvement qui le porte vers lui-même.
    « Utopie » rappelle aux hommes que le lieu parfait n’existe pas dans l’Histoire, qu’il est Ailleurs, irréductible à toutes les cités humaines, mais inconcevable en dehors d’elles, comme irréductible à tout autre est le lieu d’intériorité où les hommes s’affranchissent de leurs certitudes, s’indignent de leurs défaillances, renoncent au mirage du meilleur des mondes pour concevoir le projet d’un monde meilleur.

    Le genoux ne me fait mal que lorsque j’essaie de marcher.
    Allongée, je n’éprouve aucune douleur.
    Je reste donc au lit et je rêve les yeux ouverts.
    Mon enfance se détache de plus en plus clairement dans ma mémoire, comme si les années s’accumulaient sur toutes les autres époques de ma vie, en n’épargnant que le commencement.
    Tout est net au lointain.
    J’avais l’initiative des évasions, les après-midi d’été quand tout le monde reposait dans la maison, les volets clos, enfouis dans la profonde fraîcheur des chambres.
    On m’obligeait à me coucher ou, au moins, à passer deux heures allongée, les jours de canicule. Moi, je faisais semblant de dormir et quand tout bruit avait cessé, je sortais par la fenêtre, en invitant Adèle à me suivre. Pieds nus, pour ne pas nous faire entendre, nous traversions en grimaçant de douleur la cour pavée dont les pierres chauffaient à blanc sous le soleil. Nous entrions dans le verger, par une porte en bois, qu’on ouvrait avec mille précautions car elle grinçait à vous casser les oreilles et pénétrions dans le royaume interdit. Le verger bruissait d’insectes et d’effluves, on le voyait mûrir presque et s’épandre au soleil comme un pain à la chaleur du four.
    La première tentation était le figuier, tout au fond du verger où en grimpant sur les branches lisses nous faisions fuir les lézards. Nous choisissions toujours les figues larmoyantes, déjà piquées par la langue des lézards, et dont le jus formait en coulant une larme claire au bout inférieur du fruit. La douceur chaude me remplissait la bouche et toute ma vie se concentrait dans cette sensation de bonheur, de paix, de satisfaction suprême que j’allais retrouver plus tard dans l’Amour.
    Nous abandonnions vite le figuier, car ses feuilles rares laissaient passer le soleil qui nous mordait la nuque. Nous passions donc, les paumes chargées de figues, sous les voûtes fraîches de la vigne, nous prenions les grappes mûres en les détachant d’un coup sec et précis, là où la tige formait une enflure, comme un nœud fragile, nous nous asseyions dans l’herbe pour croquer à l’aise, entre les dents, les grains savoureux.
    Deux grains de raisins et une figue.
    C’était la règle.
    Puis deux figues et quatre grains, et ainsi de suite.
    C’était un festin en proportion géométrique.
    Nous n’en pouvions plus.
    Le ventre pesait sur mon corps comme un poids qui ne m’appartenait pas.
    Les cigales, ivres de chaleur, faisaient vibrer l’air élastique.
    Nous parlions garçons, poésie, j’éblouissais mon Amie de mes connaissances.
    Je trouvais des rimes à tout et j’inventais des histoires.
    Elle admirait mes poésies et savait que j’aurais été l’une de celles qui, tôt ou tard, auraient choisi le chemin de la liberté. Elle ne me l’a jamais dit, mais je n’avais pas de peine à le lire dans son cœur.
    Elle n’a pas changé.
    La vie éternelle ne laisse pas de traces sur les visages !
    Ces deux heures paraissaient sans fin, tant elles coulaient lentement, sous le temps de l’enfance.
    Nous sautions la palissade, au fond du verger et nous nous trouvions sur une place, peu fréquentée, déserte à cette heure, où poussait l’herbe parmi les pierres du pavé.
    C. dormait dans le grande silence, bercée par le chant des cigales.
    Nous étions les seuls êtres vivants au milieu d’un village qui nous appartenait.
    L’enfance nous pesait comme une honte. Le temps qui nous séparait encore de l’âge des adultes nous semblait immense et insupportable.
    J’avais envie de pleurer, de rage et de désir.

    Pythagore disait que la vie est divisée en quatre périodes :

    « L’enfance, jusqu’à vingt ans ; l’adolescence, de vingt à quarante ans ; la jeunesse, de quarante à soixante ; et la vieillesse, de soixante à quatre-vingts. »

    J’ai perdu ma jeunesse à vingt ans, au moment où, selon lui, elle ne fait que commencer.

    Le soleil est encore haut dans le ciel.
    Et moi, je sens la même ferveur, la même audace qu’un jeune général avant sa première bataille.

    Rome, le 19 octobre 2007

    D

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