I met Arcimboldo and some Germans in Paris

I am sitting in this cute café which happens to have wifi! The world is changing and Paris with it.

cafe du metro michele roohani paris

I’ve been very busy since I am here; three interesting exhibitions in 2 days: Arcimboldo has never been so complete as in this exhibition in the Luxembourg museum.

michele roohani arcimboldo luxembourg

A way more somber show was Germany, the black years at the Maillol museum. Otto Dix, Beckmann and Grosz were the most impressing but i have to admit that the German propaganda posters with Hitler’s name on them were the most striking/chilling to me.

michele roohani german war poster 11

This one can give you nightmares:

michele roohani war poster german

this next one takes me back to all of my dear Professor Ungvari’s battlefields (Somme, etc…)

michele roohani somme

of course Paris can erase these nightmares with a winter sunshine after the rain.

michele roohani pont des arts

4 thoughts on “I met Arcimboldo and some Germans in Paris

  1. I thought of you when I went to sleep at 2.45 am this morning.. and said .. and there she is in paris 🙂

    A book of Arcimboldo art was my gift to a friend for Christmas, and the exhibition must be delightful.
    I’m scared with the photos about Germany..When I was in Munich last month, I talked a lot with germans who are my age.. Extremely interesting. They suffer so much with this, and some explained me, that their parents, told children only one or two stories about war.
    They had wet eyes and crying also, keeping the secrets. But people of my age said that they (parents) should have said more… Anyway, they
    all suffer in spite of the time passing, they will never forget.

    Be happy in this Paris you love so much.
    Paris is a smiling lady even under the rain 🙂

  2. I don’t know what kind of energy drives a person to create anthropomorphic figures of human heads with vegetables as a form of creative outlet, but I’m just glad that there’s such force out there driving Arcimboldo’s of the world to think outside the soup bowl and onto the human face! I wouldn’t be the least bit surprised if he was inspired with his art as a child, when he first saw his own reflection in his Mom’s tortellini soup! I can imagine that somewhere between the tomatoes chunks floating in a sea of chicken stock and the bobbing, imperfect O’s of stuffed dough, he suddenly found his life’s meaning! Who knows how these things happen! 🙂
    Anyway, I for one will stick to chewing vegetables with my teeth, preferably in rich soups, and shall use turnips in rich broth rather than replacement parts for my altered ego’s Zygomatic arch! But I’m glad that such versatility and boundless imagination is the domain and the mastered art of Arcimboldo. Thanks for sharing this art and have fun in Paris!
    p.s. WiFi cafe in Paris? What’ next, Starbucks?! 😉

  3. LA QUESTION JUIVE

    « Un peu de justice sur cette terre m’aurait pourtant fait plaisir »
    Emile ZOLA

    Atterré par le verdict du second procès de Rennes, le 9 septembre 1899, et indigné de voir les responsables politiques faire usage de la loi d’amnistie – « cette trahison juridique » – qui absolvait, en 1900, les innocents et les coupables, les criminels et les justiciers, sans établir de distinction entre eux, Zola demeurait cependant optimiste et convaincu de voir disparaître incessamment la haine antijuive dont il persistait à rattacher le déchaînement, à la crise générale qui traversait le pays depuis au moins dix ans.
    Mais c’était sans compter sur l’acharnement de ses ennemis.
    A cet égard, il faut se souvenir des commentaires auxquels sa mort accidentelle, dans la nuit du 28 au 29 septembre 1902, donna lieu, pour mesurer la hauteur du mur de haine qui s’était dressé autour de lui depuis si longtemps, et particulièrement avec « J’accuse ».
    Le 30 septembre 1902, La Libre Parole annonçait en lettres capitales : « un fait divers naturaliste : Emile Zola asphyxié », et publiait un de ces grands articles où la verve de Drumont excellait :

    « J’ignore encore si, comme le bruit en court, paraît-il à Paris, Zola s’est suicidé, mais on comprendrait que cet homme, en regardant la vie dans son œuvre, en ait réellement éprouvé un irrésistible dégoût.

    Jamais écrivain ne connut l’humanité, le monde, la création, la société, sous un aspect plus affreux, plus répugnant et plus sale…

    La part prise par ce corrupteur de foules à l’affaire Dreyfus, changera en haine l’antipathie que les natures élevées éprouvaient pour ce ciseleur d’obscénités. Cette intervention de Zola dans une question qui ne le regardait aucunement, est encore inexplicable pour ceux qui réfléchissent, et semble être, elle aussi, la manifestation d’un certain trouble intellectuel ».

    Observateur scrupuleux des comportements collectifs, Zola a pourtant senti d’instinct que la question juive n’avait plus rien à voir avec le thème archaïque que, par une exploitation abusive, ses prédécesseurs en littérature avaient vidé de sa substance.
    Réactualisée, la question juive procédait désormais pour lui du grand courant historique de type évolutionniste qui heurtait dans ses profondeurs, la société française. Et l’antisémitisme qui s’en emparait devenait sous ses yeux une puissance idéologique et politique de premier plan, une doctrine raciale qui venait pour la première fois régénérer les vieilles haines ancestrales par l’illumination de sciences en vogue comme la biologie, l’économie politique ou la psychologie sociale, relayant du même coup un traditionalisme chrétien battu en brèche par la laïcité.
    Témoin lucide de plus en plus effrayé par la lente pénétration de l’antisémitisme, et sensible plus qu’aucun autre à ses effets pernicieux : peur collective, intoxication de l’opinion publique, terreur exercée sur la presse par la presse elle-même, paralysie des rouages politiques et parlementaires, asphyxie de l’appareil d’Etat : Zola a compris l’enjeu politique qui s’y rattachait :

    « Lorsque le peuple devient fou, en une de ces crises dont nous avons eu un exemple, l’élu est à la merci de ce fou, il dit comme lui s’il n’a pas le cœur de penser et d’agir en homme libre ».

    C’est peut-être grâce à son expérience d’écrivain naturaliste, pourtant si décriée, que Zola aura été mieux placé que d’autres intellectuels de son temps pour saisir progressivement mais suffisamment vite, la complexité et l’ampleur que pouvait soulever la question juive, en dehors de tout esprit de parti. Pour deviner sous les formules provocatrices, haineuses et radicales, la peur et la hantise d’une société contrainte de changer malgré elle ses habitudes ancestrales. Pour appréhender derrière les slogans xénophobes et les anathèmes meurtriers au non de la race, de sa préservation, de la pureté de son sang, l’interrogation anxieuse sur l’identité française. Pour cerner enfin par-delà les groupes, les ligues et les symboles, la quête angoissée d’une substance nationale ; et dans le camp d’une Eglise détentrice d’un pouvoir spirituel disqualifié, la volonté de voir demeurer l’hégémonie du dogme sur les âmes.
    La question juive, pour un homme comme Zola, c’est le diagnostic d’un état clinique touchant l’identité nationale, comme ce sera à nouveau le cas un demi-siècle plus tard, pour la France meurtrie de 1940.
    Sous les traits du Juifs, la France malade de son identité trouve toujours là, depuis que le christianisme des premiers siècles a bâti sa doctrine rédemptrice sur le corps martyrisé du « peuple déicide », le moyen de cerner et d’exclure tout ce qui n’est pas elle : l’anti-nation, le négatif, le repoussoir, contre quoi l’âme française forge sa singularité.
    Etranger aux résonances nationalistes du sionisme, Zola développa en revanche une attention remarquable au sort du judaïsme.
    Certes, l’émancipation du judaïsme demeura à ses propres yeux, solidaire du rationalisme qui a ouvert les murs des ghettos au nom de la réalisation des prophéties bibliques de l’unification du genre humain, dans l’espace de l’Etat des droits de l’homme. Mais bien plus, la pensée de l’auteur des Quatre Evangiles, signale sur ce sujet une dimension incontestablement visionnaire, jusqu’à donner du judaïsme, à travers Dreyfus, le nom d’une expérience inouïe de l’injustice et de la souffrance.
    S’il n’a pas voulu croire que la persécution antijuive qui sévissait en Europe, était déjà solidaire d’un effondrement de toutes les valeurs de l’humanisme occidental, Zola a vu en Dreyfus, à la fois le symbole de la rechute du progrès dans la France moderne, et l’accomplissement métaphysique de l’histoire du mal.
    Mais à travers le sort tragique des Juifs de France, annonciateur des grands massacres, et à la lumière de son engagement personnel, Zola a compris aussi que l’expérience de l’exil et de la souffrance, par laquelle le peuple juif incarné en Dreyfus découvre toute l’humanité par défaut, était la condition nécessaire de son cheminement vers la reconstitution de l’unité et de la plénitude de l’humain.
    Vraie figure de l’intellectuel, Zola porte aussi le poids de ses propres limites.
    A lui qui a si bien décrit l’irruption massive et sans précédent dans la vie des hommes, des produits de la science : machines à vapeur, moteurs à explosion, électricité, énergie atomique dont il pressentait dès 1900, les effets catastrophiques ; pouvons-nous reprocher de n’avoir pas su formuler à l’avance les questions fondamentales que posera Henri Bergson, en 1914 :

    « Qu’arriverait-il si les forces mécaniques, que la science venait d’amener sur un point pour les mettre au service de l’homme, s’emparaient de l’homme pour le convertir à leur propre matérialité ?

    Que deviendrait le monde si ce mécanisme se saisissait de l’humanité entière et si les peuples, au lieu de se hausser librement à une diversité plus riche et plus harmonieuse, comme des personnes, tombaient dans l’uniformité commune des choses ?

    Que serait une société qui obéirait automatiquement à un mot d’ordre mécaniquement transmis, qui réglerait sur lui sa science et sa conscience, et qui aurait perdu, avec le sens de la justice, la notion de vérité ? ».

    A Zola qui demeura étranger au mouvement sioniste par fidélité à l’idéal républicain et à l’esprit universel des Droits de l’Homme, pouvons-nous reprocher aujourd’hui, d’avoir pris les bacchanales antijuives de la fin du siècle pour un des derniers sursauts de la vieille France moribonde ; quand on sait ce qu’il en advint, et qui gagna, en 1940, la totalité de l’appareil d’Etat, les institutions, la législation, les structures administratives : préfets, fonctionnaires, armée, église, éducation, pour faire tout aller aussi efficacement que possible dans le sens d’une solution définitive, finale, européenne, de la question juive.
    Encore une fois, de quel droit pourrions-nous reprocher aujourd’hui aux hommes du XXe siècle, de n’avoir pu prévoir l’avènement de nos plus proches malheurs ?
    Car plus justement, ce sont eux qui pourraient nous demander des comptes sur l’héritage transmis et géré avec si peu de prévoyance.
    Et ce pourrait être le fait de Zola lui-même, car le vingtième siècle dans lequel il mettait tous ses espoirs n’aura pas répondu à son attente.
    Zola à qui tout un public n’a cessé de reprocher tantôt la noirceur de ses descriptions, le pessimisme de ses visions, tantôt l’angélisme utopique et vieillissant de se derniers romans, aurait en effet été bien surpris de constater la manière dont les hommes de notre temps allaient régler le sort de leurs semblables.
    Nul plus que lui, aurait été effaré d’apprendre que l’antisémitisme frénétique qu’il découvrait dans un complot de têtes malades et d’intelligences fumeuses, serait élevé au rang supérieur de doctrine d’Etat, couvrant toute l’Europe, donnant lieu en France même, à la mise en place d’une administration appropriée à son exécution, à la promulgation de décrets, de lois, de règlements et d’ordonnances, rappelant le vieux Moyen Age dont il constatait déjà le retour prémonitoire en 1896.
    L’écrivain des Rougon-Macquart n’aurait pu imaginer, tant sa foi en l’homme étai grande, que le siècle de la science et des techniques dites libératrices, en inventant le crime contre l’humanité, allait inaugurer en même temps l’ère des barbaries à visage humain.

    Aux yeux de mon Père qui répétait sans cesse que rien d’humain ne devrait nous être étranger, l’age, le sexe, la religion, l’ethnie n’étaient que des contingences secondaires.
    Il m’a aidée à devenir UN INDIVIDU LIBRE.
    Je serai son prolongement.
    Je le suivrai et continuerai, accomplissant ce qu’il n’a pu mener à bien.

    « Mon devoir est de parler je ne veux pas être complice. »
    Emile ZOLA

    Rome, le 15 janvier 2008

    D

  4. I’ ve never been to Paris to be able to offer meaningful comments. However wish to reproduce two appropriate quotes:

    “If you are lucky enough to have lived in Paris as a young man, then wherever you go for the rest of your life, it stays with you, for Paris is a movable feast.”
    Ernest Hemingway

    “An artist has no home in Europe except in Paris.”
    -Friedrich Nietzsche

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